Exposition de la JGC

L’affiche de l’exposition de l’association Jeune Gravure contemporaine

« Traits d’Union », pourquoi ce titre ? On pense d’emblée aux liens tissés par une thématique commune entre les sociétaires de la « JGC-Gravure Contemporaine » et leurs invités. Le défi consistait, pour chaque artiste, à proposer trois tirages différents résultant d’un travail évolutif sur une matrice de base. Quelques contraintes relatives à un format maximum n’ont pas empêché les graveurs de s’embarquer dans une même aventure créative chacun selon son imaginaire et ses options esthétiques. Les diverses origines géographiques et artistiques des participants ont enrichi l’exposition de la « JGC-Gravure Contemporaine » qui s’est révélée d’une grande variété, mise en valeur par la cohérence de son accrochage. Continuer la lecture de « Exposition de la JGC »

Instants T

Le visuel de l’exposition

L’exposition « Instants T » présentée à la Fondation Taylor du 28 novembre au 21 décembre 2024 à Paris a été, comme annoncé, transférée à Genève, à la Fondation WRP en Suisse, et visible du 13 au 31 janvier 2025. Expérience intéressante pour les commissaires de l’association « Graver Maintenant » que ce transfert qui a donné lieu à une nouvelle scénographie, à un autre jeu spatial compte tenu du cadre genevois. Une nouvelle migration à Bulle en Suisse est prévue plus tard à la fin 2025.

La Fondation WRP, située dans le quartier central de la gare de Cornavin, est un lieu voué aux domaines de l’architecture, de l’urbanisme et du design, avec pour ambition de soutenir les créateurs et de faciliter l’échange de savoirs. La galerie est située au niveau de la rue, occupant un angle vaste et largement vitré, d’où une grande visibilité de l’extérieur pour les œuvres. Continuer la lecture de « Instants T »

Chamalières

À Chamalières et dans 17 villes partenaires, du 25 septembre au 7 novembre 2021, s’est tenue la onzième édition de la Triennale mondiale de l’estampe et de la gravure, repoussée d’un an en raison des circonstances difficiles de 2020. Il s’agit toujours d’un événement culturel majeur qui, cette année, regroupait 31 expositions dans 29 lieux différents et exposait les œuvres de 190 artistes originaires de 41 pays. Le qualificatif « mondial » n’est pas usurpé.

Pour le curieux, l’amateur d’estampe ou le passionné de gravure qui n’a eu que deux jours à consacrer à la Triennale, et, qui plus est, les deux derniers, la frustration peut être grande… Cependant, on est comblé dès la première visite : au centre de Chamalières, Rembrandt, dont les autoportraits, les portraits et d’autres eau-forte, le Faust par exemple, prêtés par la Bibliothèque municipale de Lyon fascinent, intriguent, amusent le regardeur plongé dans la pénombre d’un voyage au travers des siècles.

À deux pas, se tient une autre exposition « de prestige », dans une belle salle très claire, celle de quatre graveurs de l’Académie des Beaux-Arts (Institut de France) dont certaines œuvres sont étonnantes de liberté et de profondeur.

Dans le même secteur de la ville, l’Espace Simone Veil, abrite la compétition internationale d’estampes de petit format. C’est une vraie ruche tant les visiteurs sont nombreux et échangent bruyamment leurs impressions. Plus de 750 gravures venant du Brésil aussi bien que du Zimbabwe, ont été proposées au jury. On peut imaginer la superbe variété des œuvres et l’intérêt de ce foisonnement.

Une vue de l’exposition à Volvic (Cl. « Opération Prado »)

À Volvic, on découvre un collectif d’artistes groupés dans l’ « Opération Prado », à l’occasion du bicentenaire du musée de Madrid, qui proposent installations et œuvres graphiques inspirées par l’univers de peintres espagnols figurant dans les collections du musée et revisitées dans un esprit contemporain.

Judith Rothchild, primée à la dixième Triennale, présente, seule artiste dans une immense médiathèque à Cournon-d’Auvergne, ses gravures en manière noire. Curieusement, les objets quotidiens de la maison, les légumes d’un jardin prolifique ou une simple branche d’arbre séchée trouvent leur place dans cet environnement chaleureux et s’en trouvent anoblis et magnifiés.

Manière noire de Judith Rothchild (Cl. Triennale de Chamalières)

Dernière halte à Pont-du-Château, où les lauréats des prix attribués lors des Mois de l’estampe de l’association Graver Maintenant en 2017 et 2019 se sont donné carte blanche pour souligner par ces « Écarts » ce qui les sépare et ce qui les unit dans leur création, entre le statut d’artistes confirmés et celui de jeunes créateurs plasticiens tout aussi passionnés. Les kakemonos et travaux de grande envergure jouant sur la transparence s’accordent avec le patio végétal du lieu d’exposition, le Caméléon.

Certes, il vaut mieux échelonner les visites en découvrant tranquillement la Chaîne des Puys et les merveilles locales, mais ces quelques heures consacrées à la gravure d’ici et d’ailleurs affûtent le regard et provoquent de belles émotions. Un seul regret : demander à l’office du tourisme d’une petite ville quelques informations sur l’exposition locale d’estampes et découvrir qu’on n’est pas au courant et qu’il faut avoir recours à internet pour répondre. La communication sera peut-être meilleure pour la douzième édition…

Josiane Guillet