Les Vedute de J3M

La naissance d’un catalogue raisonné est un événement majeur pour un artiste, car témoignage, pour lui-même et bien sûr les archéologues du futur, de son travail créatif, dans sa plénitude et sa richesse, dans sa chronologie et son évolution, pour son immortalité même, mais surtout, à mon sens, pour le chercheur d’art que chacun peut être, dans la découverte et la compréhension d’une démarche artistique. C’est essentiel !

Il s’agit ici de « Vedute », de Jean-Michel Mathieux-Marie, que certains appellent J3M. Précisons que Jean-Michel, diplômé en 1972 de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris – section architecture -, s’est initié à la gravure auprès Jean Delpech (1916-1988), premier grand prix de Rome de taille-douce (1948), et a été boursier de la Ville de Paris à la Casa Velasquez de Madrid en 1983. Un parcours créatif fertile en estampes originales et illustrations de bibliophilie, une présence marquante en expositions personnelles et collectives, ponctuée de prix prestigieux, le conduisant aujourd’hui à être président d’honneur de « Pointe & Burin », association qu’il dirigea de 2010 à 2021, membre du Comité de la « Fondation Taylor » et membre des « Peintres-graveurs français ». Continuer la lecture de « Les Vedute de J3M »

Nathalie-Olga

«Corbeil-Cerf» (1980), burin sur acier, 35 x 50 mm

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution du catalogue raisonné de l’œuvre gravé de Nathalie-Olga de Montalembert, stampassine d’âge et de talent respectables, que, à ma grande honte, j’avoue ne pas avoir connue jusqu’à présent : Jean-Marie Arnoult, L’Œuvre gravé de Nathalie-Olga de Montalembert. Catalogue raisonné (1950-2004), Sablé-sur-Sarthe, Les Arts Plastiques Saboliens, 2024. 29 cm, 70 p., ill.

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Prix Henri Beraldi

Yvon Le Bras, lauréat du prix, le 21 mars 2024,
brandissant un verre d’eau (Cl. Maxime Préaud)

Le Prix Henri Beraldi 2024 a été remis jeudi 21 mars à 20h à Yvon Le Bras par Philippe Sénéchal, président du Comité national de l’estampe, en compagnie de Christian Collin, président de la Chambre Syndicale de l’Estampe, du Dessin et du Tableau, et de Joseph de Colbert, président de l’association Les Amateurs d’Estampes. Cet événement est volontairement lié à la Paris Print Fair dont il a été parlé ici-même il y a peu, et dont plusieurs participants étaient présents ainsi que diverses personnalités du monde de l’estampe, parmi lesquelles Sylvie Aubenas, directrice du Département des estampes de la Bibliothèque nationale de France et, représentée par Maxime Préaud, Rosemary Piolais présidente de Manifestampe-Fédération nationale de l’estampe. Voyez ci-après le communiqué de presse rédigé par Valérie Sueur-Hermel, conservatrice au Département des estampes et secrétaire du Comité national.

Maxime Préaud

Communiqué de presse

Créé en 2023 par le Comité national de l’estampe, l’association Les Amateurs d’Estampes et la Chambre Syndicale de l’Estampe, du Dessin et du Tableau, le prix Henri Beraldi récompense annuellement une thèse de doctorat sur l’estampe soutenue dans une université française ou un ouvrage (essai ou catalogue raisonné) publié en France. Pour sa première édition, le jury de ce prix s’est réuni le 7 mars 2024 sous la présidence conjointe de Philippe Sénéchal, président du Comité national de l’estampe, de Joseph de Colbert, président de l’association Les Amateurs d’Estampes et de Christian Collin, président de la Chambre Syndicale de l’Estampe, du Dessin et du Tableau.

Le prix a été décerné à l’unanimité à Yvon Le Bras pour sa thèse intitulée : La Gravure visionnaire, autour de Michel Random et de la galerie Michèle Broutta, des années 1970 aux années 2010 : une qualification artistique à l’épreuve du « grand récit ». Dirigée par Emmanuel Pernoud, professeur émérite d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, cette thèse a été soutenue le 9 janvier 2023 à l’Institut national d’histoire de l’art, sous la présidence de Fabrice Flahutez.

Grâce à une enquête minutieuse et à des entretiens avec les artistes, galeristes et collectionneurs, Yvon Le Bras retrace l’histoire d’un courant, né dans les années 1970, réunissant des graveurs qualifiés de « visionnaires » par le critique Michel Random et exposés dans la galerie de Michèle Broutta. La qualité des recherches menées et l’originalité du traitement d’un sujet dédié à l’estampe contemporaine, rarement abordé dans les travaux universitaires, ont été unanimement reconnues par le jury.