OSP aime les artistes

OSP aime les artistes #01 : Jacques Leclercq-K
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Une nouvelle galerie en ligne, la Galerie OSP, spécialisée dans les œuvres sur papier, a lancé sur son site une série d’entretiens avec des artistes. Pour le premier opus, #01, elle propose de découvrir un passionné de gravure : Jacques Leclercq-K*.

Né en 1945, Jacques Leclercq-K. s’intéresse à la question du paysage depuis les années 1970. Son œuvre est protéiforme – land art, peinture, vidéo, installation, etc. – mais l’estampe est à ses yeux un domaine à part, d’une magnifique complexité : « Un continent s’est ouvert à moi, explique-t-il à propos de sa découverte de l’estampe. J’avais le continent « dessin » mais le continent « gravure », c’est autre chose, c’est une pleine mer, c’est extrêmement riche. À cet égard, c’est dommage que la gravure soit considérée comme un art « mineur » parce que ses possibilités sont infinies. On peut pratiquement tout faire avec la gravure, c’est de l’alchimie. »

(Cl. Galerie OSP – Jacques Leclercq-K)

Sur le site de la Galerie OSP, l’interview de Jacques Leclercq-K. est accompagnée d’une sélection de 8 eaux-fortes et pointes-sèches, toutes des paysages imaginaires d’une grande beauté.

*L’interview est à retrouver dans la rubrique « Chronique », les œuvres sur la page d’accueil du site.

Nicolas Rolland

Atelier Pierre Soulages

L’Atelier d’arts plastiques Pierre Soulages
87 bis rue du Petit Château
94220 Charenton le Pont

S’appuyant sur l’Atelier d’arts plastiques Pierre Soulages qui est beaucoup plus qu’un centre culturel et qui dispose d’un équipement varié et de belle qualité dans deux domaines, entre autres, l’estampe et le vitrail, Hervé Gicquel, le maire de Charenton a pris la décision que tous les enfants de CM1/CM2 de sa ville auraient la possibilité d’une initiation à la gravure. Sous la houlette compétente et bienveillante de Sylvie Abélanet, directrice de l’Atelier, aidée par l’artiste Eijiro Ito, ils profitent de deux fois deux heures pour apprendre à regarder une photo, dessiner l’essentiel, manier une pointe sèche ou une gouge, comprendre ce qu’imprimer veut dire.

(Cl. Christine Moissinac)

Chaque séance a été différente, mais le déroulement reste le même : explications sur les principes de la gravure, en taille douce (sur une plaque de zinc ou de Rhénalon) ou en taille d’épargne (sur une plaque de bois ou de lino), nature des encres, manière d’encrer, maniement de la presse et découverte de l’inversion.

(Cl. Christine Moissinac)

Instants magiques que celui où l’enfant introduit un papier noir entre la photo et sa plaque : il voit les traits qu’il a gravés et ceux qu’il pourrait ajouter. Instant magique aussi quand retournant le papier encore humide sortant de la presse, l’estampe apparaît avec ses forces ou ses faiblesses, en tout cas unique, car c’est la sienne !

(Cl. Christine Moissinac)

Trois grandes leçons s’imposent ainsi peu à peu aux enfants : la nécessité d’un temps long pour obtenir une oeuvre, même modeste, la complexité du travail de la main qui doit être à la fois précise et ferme, l’intérêt de construire à chaque étape une réponse personnelle, par exemple choisir entre les détails et l’ensemble, noircir plus ou alléger encore…

Christine Moissinac

Le petit peuple de l’atelier

Exposition de Maxime Préaud
Galerie de l’Échiquier
16 rue de l’Échiquier Paris
avril 2018

(Cl. Christine Moissinac)

« Le petit peuple de l’Atelier » de Maxime Préaud respire la jeunesse et la joie de vivre. Il est fait de quelques objets : des cafetières colorées, avec parfois un verseur bien cambré, des pots et encore des pots, une bouteille qui a vécu, et encore une autre, une gomme, des pinceaux plantés dans un autre pot, et puis là, on se demande pourquoi une statuette africaine. Tous attendent la main de l’artiste qui doit, on ne le voit pas mais on le sent, les saisir avec tendresse, les déplacer pour les rapprocher, faire jouer leurs couleurs, ou encore adoucir l’arrondi d’un pot ou d’une bouteille, simplement leur donner leur pleine valeur. Ces compositions se déclinent avec ces quelques notes, vibrantes de couleur grâce à la technique que Maxime apprécie particulièrement, la plaque perdue, qui implique une progression, couleur par couleur, rigoureuse dans la création et l’impression de l’estampe : probablement pour l’artiste un moment de sérénité et de travail en douceur. Pour le visiteur, cette déclinaison de quelques « syllabes » provoque un regard renouvelé sur des objets si communs, mais si utiles finalement.

Et pour leur rendre hommage, s’est ajoutée une très grande planche, fruit d’un très long mûrissement, les rassemblant tous dans une sorte de parade festive.

« Vue d’une des étagères de mon atelier »,
linogravure (Cl. Maxime Préaud)

Christine Moissinac