La gravure en marche

Espace 1 – exposition (CL. Maïté Arnaudet-Robin)

25 mai 2022. Nous voici au Quai de l’Estampe, un collectif d’artistes né en février 2017 à la Rochelle. La dénomination pourrait laisser penser que l’association se trouvait en bordure du port. En fait, elle se situait au centre-ville, le nom affichant une volonté d’ouvrir la gravure vers un horizon d’aventures et de rencontres des plus vastes… Un lieu d’accueil, prestigieux : en l’occurrence la Tour Saint-Barthélemy, ancien clocher d’église accolé au chevet de la cathédrale Saint-Louis, mis à disposition par le Centre des monuments nationaux. Depuis 2018, la Fête de l’Estampe y était honorée, les membres du groupe présentant alors leurs travaux. Mais le temps qui passe touche autant le corps du vivant que la pierre d’un bâtiment. Des mesures de sécurité s’imposaient, incitant les monuments nationaux à une entière restauration de l’édifice, et, par voie de conséquences, d’un départ nécessaire pour libérer les lieux… Fin septembre 2021 marqua la fermeture !

Voici donc le collectif en transhumance, pour reprendre le symbole du flyer où un graveur prend la route, sa presse sur le dos, pour rejoindre, entre autres destinations, la Médiathèque de Périgny, du 3 mai au 30 juin 2022, dans la campagne rochelaise. Un sympathique établissement qui a offert pour la Fête de l’Estampe deux espaces à l’association. Une manifestation en trois périodes, soit deux accrochages successifs (sans doute pour compenser le manque de surface), entrecoupés d’une installation axée sur la phase d’un thème d’expression collective : “Gravure Poésie”, avec la participation de treize artistes : Alain Barraud (le Président du Quai), Max Boisrobert (dont le burin n’est pas sans rappeler la touche de notre amie Catherine Gillet, son maître en apprentissage), Ariane Boulai, Alain Cazalis, Eva Demarelatrous, Jackie Groisard, Michèle Joffrion, Armelle Magnier, Francine Minvielle, Juliette Planque, Jean-Paul Porchon, Rem et Anne Sarrazin. C’est à cette occasion que j’ai découvert l’exposition et son jeu-concours consistant à faire dialoguer poèmes et estampes avec, pour le ou les gagnants, le choix d’une des gravures.

Espace 1, jeu-concours et exposition (Cl. Gérard Robin)

Passionnante réflexion sur “qui à fait quoi ?”, au travers de la diversité des techniques et de l’expression picturale, sur des textes, – cités au hasard de leur découverte -, de Guillaume Apollinaire à Charles Cros et Arthur Rimbaud, en passant par Pierre Ferran, Tristan Klingsor, Jean Zeboulon et Jacques Prévert, et d’auteurs moins connus mais talentueux, comme Lothaire Magnier ou Rémy Joffrion… Le sonnet d’Olivier de Magny, ce poète du XVIe siècle, interpelle aujourd’hui, sous la linogravure de Jackie Groisard, de même que “L’heure H”, sous le burin de Rem, évocateurs chacun d’une actualité tragique de notre époque.

J’ai pu aussi interroger l’autrice de “Rêverie”, qui a puisé son inspiration dans le poème rimbaldien “Ma bohème” : quel voyage intérieur et quelle exigence pour transcrire un imaginaire qui trouve sa source dans son moi profond ?
Chaque expression des uns et des autres a bien sûr sa singularité, propre à la technique utilisée, mais aussi démonstrative d’une qualité d’analyse et de transcription graphique passionnante. Il reste à imaginer, le jeu du concours étant clos, l’affichage en cimaises de chaque couple poésie-image, afin de pouvoir bien apprécier le travail réalisé. Un regard qui devrait initier l’envie d’acquérir, en fin de salon, un coffret contenant poèmes et gravures correspondantes.

Espace 2 – exposition (Cl. Gérard Robin)

Une présence estampière donc de bonne facture, qui doit séduire, portée aussi par les autres acteurs présents : Raoul Lazar et Juliette Planque, ainsi qu’Anne François, à venir dans la phase suivante. Près de 90 œuvres sur cimaise, riches de diverses “manières”, auxquelles il faut ajouter des vitrines didactiques, présentant les techniques, les outils et des textes explicatifs. Dans l’une d’elles sont exposées plusieurs créations collectives, indicatrices du dynamisme des membres de l’équipe : en 2017, un coffret de six gravures marquant les 500 ans de la “Réforme” (1517) ; en 2018, la présentation de vrais-faux billets de banque originaux ; en 2019, une grande enveloppe “1er jour” évoquant l’incendie qui ravagea en partie l’hôtel de ville de La Rochelle, le 28 juin 2013, et saluant la restauration de l’édifice et sa réouverture, le 6 décembre ; en 2020, un dépliant intitulé “D’encre et d’Orient”, fêtant le bicentenaire de la naissance du peintre et écrivain Eugène Fromentin, natif de La Rochelle et l’un des acteurs majeurs de mouvement de l’Orientalisme ; en 2021, un ensemble de belles gravures en accordéon, illustrant un “Carnaval des animaux” créé pour le bicentenaire de la disparition du compositeur Camille Saint-Saëns et le centenaire de la naissance de Francis Blanche, pour son texte dédié au Carnaval.

Signalons aussi que la manifestation de Périgny est assortie de démonstrations pour les scolaires. Donc une exposition qui marque une jolie escale du Quai de l’Estampe hors la Tour Saint Barthélémy. Avec l’espoir, un jour peut-être, que le collectif puisse y retourner et réinstaller la grande presse taille-douce qui dort quelque part dans le garage de l’un des artistes !

Gérard Robin

L’estampe sans chapelle

Chapelle Sainte-Macrine (CL. DD17 – « lesmouettes17 »)

À l’orée du marais poitevin, en bordure de route près du bourg de Magné, une chapelle, dite de Sainte-Macrine, a retenu notre attention. Et non pas seulement parce qu’elle est devenue dès le VIIIe siècle un haut lieu religieux du pays maraîchin, dédiée à une sainte, venue d’Espagne au IVe siècle pour y fuir des persécutions. Considérée comme patronne des bateliers et protectrice du monde paysan, on dit qu’au Moyen-Âge les pèlerins s’en venaient pieds nus de Niort pour espérer miracles et guérisons ; un pèlerinage annuel fut institué et, aujourd’hui encore, réunit le 6 juillet les chrétiens du marais.

La chapelle a été, hors le temps du pèlerinage, partiellement désacralisée et accueille aujourd’hui avec bonheur des manifestations culturelles. Cadre architectural modeste, chargée de cette grande tradition mystique, elle devient un véritable écrin pour accueillir par exemple une exposition d’estampes (du 26 mai au 8 juin 2022), comme celle que nous découvrons. D’autant que les cimaises qui ont été installées sont d’une grande sobriété, en correspondance avec les lieux, la couleur du bois s’intégrant parfaitement avec la pierre. Installées dans la nef en couples au départ de chacune des trois travées, douze cimaises disposées en pointes recueillent la lumière de baies opposées garnies de vitraux à losanges, grisailles d’ornement neutres chromatiquement. Pas besoin d’éclairages additifs en cette période de l’année, l’atmosphère de clarté naturelle s’y avère bien agréable pour l’observation des œuvres.

On imagine la jouissance d’une telle visite dans un silence de quasi solitude. Mais ce n’est pas le cas ce jour-là, où le plaisir est ailleurs car il s’agit d’un vernissage : celui d’une sélection libre d’artistes stampassins, faite dans le cadre de la 10e Fête de l’Estampe par un graveur et peintre de Magné, Jean-Claude Daroux, et placée sous l’égide des “Amis du Four Pontet et de la culture”, organisme culturel du lieu. Et il y a beaucoup de monde pour découvrir les œuvres ! Elles sont, pour la majorité, accrochées d’une manière parfaite sur les cimaises, et choisies dans leur esthétique pour une disposition équilibrée, souvent en symétries. C’est donc bien agréable que de parcourir le vaisseau de la nef vers transept et chœur (lesquels, pour l’anecdote, ne sont pas ici orientés vers le levant, mais vers le couchant), de passer d’un couple de cimaises à l’autre et de découvrir les divers artistes, dans leurs expressions particulières et dans leur esprit qu’ils soient peintres-graveurs ou graveurs.

La nef (CL. Rémy Joffrion – Maïté Arnaudet-Robin)

En aller-retour, partant de la gauche, nous découvrons les cimaises d’Armelle Magnier et Rem, de Suzanne Ghigher et Jean-Claude Daroux, de Cédric Neau et Claude Vallin ; au retour à droite, celles de Val Holmès et Amata, de Didier Millet et Pierre Auzanneau, de Yvonne Millet et Michèle Joffrion. Tailles-douces et tailles d’épargne diverses se succèdent, créatrices de belles images susceptibles de plaire à beaucoup, avec parfois des rappels à la réalité d’aujourd’hui, ainsi les “Marioupol”, “Oligarques” et “La Guerre” de Auzanneau, ou des “manières” originales comme la pyrogravure sur plexiglas de Y. Millet, une plaque ayant été travaillée en oubliant de retirer le film de protection (!), et gardée pour son effet surprenant… Il est difficile de ne pas citer tous les artistes, mais j’ai envie de signaler, parce que cela correspond à mon goût, les beaux paysages de Vallin, en eau-forte et aquatinte, les petites manières noires parées de motifs blanc nés du gaufrage de Magnier, les burins inspirés de Daroux et de Rem, les mezzotintes sublimées de Joffrion…

Le discours et les artistes (CL. Maïté Arnaudet-Robin)

Après plusieurs rencontres et échanges, nous revoici près du chœur, alors que c’est le moment des discours : Thierry Larrat, artiste peintre et sculpteur, président des “Amis du four Pontet”, présente l’exposition mais annonce que l’organisateur, Jean-Claude Daroux, est absent pour cause de maladie… Un exposant est alors invité à évoquer la gravure : Rémy Joffrion, qui prit la parole avec l’aisance habituelle de l’enseignant qu’il fut. Par sa gestuelle, on aurait presque pu le prendre pour un officiant de la chapelle. Et ce ne fut bien sûr pas un sermon, mais un discours improvisé sans qu’il n’y paraisse, très clair et complet, teinté parfois pour l’équilibre d’une touche d’humour, des propos idéaux pour faire découvrir l’estampe sous ses diverses facettes, pour tout profane présent, et même certains pratiquants. Au final, le verre de l’amitié clôtura cette belle exposition, sur une “pelouse” brûlée et ensoleillée, contigüe à la chapelle.

Gérard Robin

Paysage et estampe – 14

Le Val de Loing (de Moret à Larchant)

Nous voici quittant Nemours et son château-musée, emportant un souvenir qui nous est cher, pour y être à l’origine avec un grand collectionneur suisse, Gaspard de Marval, celui de la grande exposition de 2012 : “Japon, le corps sublimé”, où, entre autres présentations muséales, Mikio Watanabé mêla ses manières noires aux xylographies des grands maîtres de l’estampe ukiyo-e, comme Kitagawa Utamaro (ca 1753-1806), Katsushika Hokusai (1760-1849), le “Vieux Fou de dessin”, ou Utagawa Hiroshige (1797-1858). Manifestation qui fut, la même année, en symbiose avec un autre grand salon sur la gravure japonaise, sise à l’abbaye royale Notre-Dame de Cercanceaux, sur la commune de Souppes-sur-Loing.

Prenant la route, nous aurions pu faire la rando dite des Trois châteaux, qui, de celui de Fontainebleau, propose de visiter Blandy-les-Tours, une forteresse du XIIIe siècle, et Vaux-le-Vicomte (XVIIe siècle), la demeure du sieur Fouquet, construit par l’architecte Louis Le Vau, décoré par le peintre Charles le Brun, au cœur d’un beau parc imaginé par André Le Nôtre, et où se promena souvent le fabuliste Jean de La Fontaine. Quelle richesse que celle notre région et que la gravure ancienne a superbement mise en images !

Sinon, nous guidant toujours par l’imagerie gravée et selon notre humeur, nous pourrions aller à Provins, où la Tour César domine ses fortifications médiévales qui enserrent d’autres superbes témoignages de son passé, ou encore, plus au sud, rejoindre Château-Landon, plus modeste mais à l’histoire mouvementée, riche de vestiges ici encore classés ou inscrits aux monuments historiques, dont des poternes et le rempart construit d’habitations, qui domine la vallée et la rivière du Fusain, et qui soutient l’ancienne abbaye Saint Séverin ; le nom de César est ici associé à un pont et à un chemin, que prirent près de 60 000 hommes de ses légions pour combattre la révolte gauloise de 52 avant. J.-C…

Nous ferons étape, entre les deux sites évoqués, à Moret-sur-Loing, belle petite cité ancienne où est ancré le souvenir du peintre et graveur anglais Alfred Sisley (1839-1899), né à Paris et décédé ici. Attiré par l’art, il avait été séduit comme beaucoup par la peinture en plein-air, puis par la forêt de Fontainebleau et les villages avoisinants comme Barbizon ou Marlotte. S’il séjourna durant nombre d’années à Louveciennes, Marly-le-Roi ou Sèvres, c’est à partir de 1880 qu’il choisit la région du Val de Loing et s’y fixa.

“Moret-sur-Loing” Arthur Heseltine – Eau-forte (1887) – 19,9 x 26,6 cm
Recueil « Fontainebleau et ses environs »
(Collection particulière, Cl. G. Robin) “Bords du Loing, près de Saint-Mammès”
Alfred Sisley – Lithographie (1896) – 14,2 x 22,0 cm British Museum

Une anecdote du passé s’impose ici. Quelques mois après le 17 août 1661, date à laquelle le surintendant des finances, Nicolas Fouquet, dont la devise était « Usque non ascendam », c’est-à-dire « Jusqu’où ne monterai-je pas ? », avait invité le roi Louis XIV à une fête somptueuse en son château de Vaux-le-Vicomte. Ce fut trop pour ce monarque alors très jeune qui veut affirmer son pouvoir après le décès de Mazarin, conforté en cela par son ministre Colbert. La disgrâce attend Fouquet. Il sera arrêté à Nantes lors des États de Bretagne, le 4 septembre 1661, par un gascon bien connu et ses mousquetaires, un certain… Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan. Lequel aurait été chargé plus tard, l’été 1664, de la garde du prévenu dans le donjon de Moret. On sait que l’ex-ministre des finances sera transféré dans plusieurs lieux de détention et, après plusieurs années de procédure, dans la forteresse de Pignerol, dans les Alpes, où il finira sa vie.

Nous évoquerons rapidement Souppes-sur-Loing, non parce qu’elle est le fief de l’abbaye royale Notre-Dame de Cercanceaux et qu’elle soit riche de polissoirs de l’âge de pierre, mais en témoignage de ce qu’elle fut durant quatorze années, de 2006 à 2019, un haut lieu de la gravure, mise à l’honneur lors de son festival Arts en Juin. On lui doit l’accueil, principalement à l’espace culturel Victor Prudhomme, des Rencontres internationales d’estampe contemporaine en Val de Loing. Cela avec pour point d’orgue l’estampe inuit ; sa mémoire est toujours vivace à l’entrée du centre grâce à l’édification par les services techniques de la ville d’un petit inuksuk, hier marque-repère, de forme humaine, pour les chasseurs de la banquise de l’Arctique et, devenu, outre l’emblème du drapeau du Nunavut, un symbole de coopération et de l’esprit humain, mais où, aujourd’hui, la pierre exprime le jaillissement d’un cri à la Edvard Munch, silence minéral assourdissant, alors que la Vie et la Paix sont quelque part en Europe bafoués par la force brute, en tailles tragiques, empreinte de folie !

“Inuksuk 2008” Gérard Robin – Pointe sur rhénalon – 21 x 15 cm

Et retenons que ces salons sur l’estampe ont été marqués, il faut le souligner, par le vif intérêt de deux maires successifs, et le soutien indéfectible d’une adjointe, grande dame de la culture et du social, Annie Villeflose.

Nous terminerons ce voyage en traversant Saint-Pierre-lès-Nemours, – lieu de vie de votre serviteur -, pour prendre la direction de Larchant, par la route ou encore le GR 13, passant une zone forestière puis un grand marais de plus de 110 ha, espace étrange dont le niveau croit et décroit d’une manière cyclique, l’alimentation étant le fait non d’une rivière mais de la nappe phréatique. Le lieu est devenu une réserve naturelle, gérée par une association locale, qui s’attache à sa préservation. Au delà, quelques kilomètres plus loin, c’est notre ami Arthur Heseltine qui va conclure et transcrire sur le métal sa vision du bourg qui barre l’horizon et va nous accueillir, surmonté de la grande tour-clocher de la basilique Saint-Mathurin.

Saint-Mathurin ! La tradition, qui fait naître le saint à Larchant, ce village en extrémité du marais et à l’orée du massif gréseux de la Dame-Jouanne marqué d’abris ornés et pourvu de beaux belvédères, rapporte que celui-ci fut mandé à Rome, alors touché par une épidémie ou des maux divers, et qu’il guérit là-bas nombre de malades, jusqu’à sauver la fille de l’empereur Maximien, Théodora, qui passait pour être folle. Il resta durant trois années dans la cité romaine, cela jusqu’à sa mort, accomplissant de nombreux miracles. Son corps avait été à sa demande ramené dans son village natal. Son tombeau y fut l’objet de nombreux miracles (souvent liés aux cas de folie), tant que la décision fut prise de construire une grande église. Larchant devint alors le lieu d’un important pèlerinage, d’autant qu’il se trouvait non loin d’une des routes menant à Saint-Jacques de Compostelle, et nombre de pèlerins faisaient halte auprès des reliques du saint. Plusieurs rois y vinrent se recueillir, ainsi (source Wikipédia) : Charles IV (1325), Louis XI (1467), Charles VIII (1486), François 1er (1519 et 1541), Henri II (1551), Henri III (1587) et Henri IV (1599).

« Basilique” (21,0 x 27,8 cm) et “Ferme du Chapitre” (20,0 x 26,7 cm)
Arthur Heseltine
Recueil « Fontainebleau et ses environs »
(Collection particulière, Cl. G. Robin)

L’édifice actuel passe pour être un joyau de l’architecture gothique francilienne, avec des dimensions impressionnantes. Incendié en 1568 lors des guerres de religion, mutilé par l’écroulement du pilier nord-ouest de la grande tour-clocher, en 1675, qui entraîna la ruine d’une partie de la nef, le lieu, en partie restauré et fonctionnel, fut classé aux Monuments historiques par Prosper Mérimée (1846). Il a aujourd’hui cette beauté esthétique et intellectuelle des grandes ruines, au travers de l’architecture de pierre, dont la tour blessée qui s’élance vers le ciel sur près de 50 mètres… Sur un éperon du plateau beauceron et en surplomb du golfe de Larchant, la ferme ancienne dite du Chapître apparaît en surplomb du golfe. La bâtisse était dans les temps anciens alimentée en eau par un puits à noria de près de 70 mètres de profondeur ; la force chevaline entrainait un système de poulies à renvoi d’angle, porteur de godets. Le puits et sa margelle, ainsi qu’une grange et un colombier, ont été inscrits aux monuments historiques en mai 1981.

Nous terminerons ici notre voyage dans le Sud 77, sur son 14e épisode, présenté au travers de la vision sensible d’un certain nombre d’artistes stampassins. Puissent les images présentées au cours de cette évocation vous donner, les beaux jours venant et le cœur apaisé par l’évolution politique internationale (on a le droit de rêver), l’envie de visiter cette belle région du Val de Loing et ses environs.

Gérard Robin