À livre ouvert

« Le livre de demain :
un patrimoine fontenaisien
(1923-1947) »
Exposition du 1er au 27 septembre 2023
Médiathèque de Fontenay aux Roses
place du château Sainte-Barbe

Nous sommes certainement nombreux à posséder, bien rangée sur l’étagère d’une bibliothèque ou oubliée dans un carton à chaussures au fond d’un placard ou ignorée dans quelque malle remisée dans l’embarras d’un grenier, une grande ou une petite collection de ces opuscules à la couverture jaune du « Le livre de demain ». Et pour cause, ces livres populaires et bon marché diffusant des romans ou récits d’écrivains de premier rang du début du XXe siècle, dont nombre de prix Goncourt, ont connu un immense succès. Ces livres vendus massivement, illustrés de nombreux bois gravés originaux, publiés de 1923 à 1947 sur un rythme mensuel, sauf pendant les années de guerre et d’occupation, par la librairie Arthème Fayard, ont été tirés chacun à près de 70 000 exemplaires et pour certains réédités plusieurs fois. Il n’est donc pas rare d’en trouver partout et d’en voir des lots biens conservés, car imprimés malgré leur prix modique à l’époque sur un beau papier vélin, sur les étals de foire à la brocante ou de vide-grenier par des vendeurs qui en mésestiment souvent la valeur artistique et les considèrent comme de vieux bouquins surannés.

Il faut donc savoir gré à la municipalité de Fontenay-aux-Roses, au sud de la banlieue parisienne, d’avoir acquis, versé aux archives municipales et exposé au public l’ensemble des 235 titres de la collection illustrée par 55 artistes xylographes sur bois de fil, technique favorisant les à-plats et le contraste des noirs et des blancs. Pour quelles raisons la municipalité de Fontenay-aux-Roses a-t-elle entrepris cela ? Tout simplement parce que l’imprimeur de toute cette collection pendant vingt-quatre ans, l’imprimerie Bellenand, était sise à Fontenay, parce que l’un de ses principaux xylographes par le nombre d’ouvrages illustrés, vingt-six, Jean Lébédeff, a été pendant quarante ans de sa vie active Fontenaisien et parce que Christian Fournier, cheville ouvrière de tout ce projet et un des commissaires1 de l’exposition, architecte et collectionneur bibliophile, est lui-même aussi Fontenaisien. Voilà trois bonnes raisons, entre autres, pour l’avoir fait.

L’exposition s’est déroulée autour des Journées du patrimoine dans deux grands salons du château de Sainte-Barbe qui jouxte la contemporaine médiathèque de la ville. Elle était composée d’encadrements accrochés aux murs et de vitrines thématiques. Chaque encadrement présentait à livre ouvert sur leurs bonnes pages illustrées deux des titres parus sur une année. Une notice documentaire sur les auteurs et les illustrateurs proposés aux regards ainsi qu’une notice historique sur la période les accompagnaient. Ces encadrements à livre ouvert, ordonnés chronologiquement, se parcouraient dès l’entrée jusqu’au second salon plus particulièrement dédié à l’œuvre gravé, dessiné et peint de Jean Lébédeff. Un film sur la vie de celui-ci, réalisé par une équipe russe en 2016, était également proposé au public, dans une version traduite en français.

Une vue du premier salon de l’exposition (Cl. Claude Bureau)

Dans le premier salon, une vitrine verticale rassemblait sur ses étagères en une parade impressionnante, aligné en ordre tout de jaune vêtu, l’ensemble des 235 titres de la collection. D’autres vitrines horizontales étaient dévolues soit aux auteures féminines du « Livre de demain », dont Colette, soit aux techniques et aux outils de la gravure sur bois debout, soit à d’autres ouvrages illustrés par certains xylographes de la collection, soit aux techniques d’impression de ces livres et à celles de reproduction des xylographies originales. Naïvement j’avais toujours pensé que celles-ci avaient été directement imprimées sur ces ouvrages. Mais il n’en a pas été ainsi. Seuls quelques exemplaires de tête étaient imprimés directement à partir des planches sur du papier de Chine. Tous les autres exemplaires suivants, au vu de la grande quantité commandée et de leur ré-édition possible, ont été imprimés avec des clichés-zinc au trait obtenus à partir des planches originales2.

Une autre vitrine décelait la genèse et le règlement du Prix Gustave Doré3, institué par Jean Lébédeff. Ce prix était destiné à récompenser et à faire connaître un jeune xylographe. Les candidats à ce prix devaient présenter au jury la maquette d’un livre de plusieurs pages répondant à un programme précis, qui devait être gravée, mise en page et imprimée4.

L’encadrement sur l’année 1937 (Cl. Claude Bureau)

Cette exposition, tant par les documents réunis dans les vitrines que par les encadrements accrochés sur les murs avec leurs notices explicatives, incitaient à la flânerie. Toutefois, une flânerie curieuse, attentive à la variété des manières et aux différents graphismes des cinquante-cinq xylographes qui se sont exprimés dans des illustrations pleine page ou en demi-page, dans des culs-de-lampe, des bandeaux ou des lettrines tout en contraste noir sur blanc qui s’accorde si bien au gris typographique des textes. Ces artistes ont ainsi agrémenté avec bonheur les écrits des principaux acteurs littéraires de la première partie du XXe siècle. Par sa qualité artistique et sa valeur documentaire et historique, cette exposition mériterait de récidiver dans une des salles de la BnF-Richelieu maintenant rénovée, exprimons-en ici le souhait.

Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de la visiter mais qui veulent en savoir plus sur « Le livre de demain », ils se référeront avec intérêt à la notule bibliographique ci-après. Puisse-t-elle ainsi que cet écho inciter à ouvrir de nouveau les exemplaires sagement rangés dans les bibliothèques, aider à faire surgir le carton à chaussures du fond du placard, encourager à exhumer des greniers encombrés des exemplaires enfouis et surtout sous des regards attisés par la curiosité faire revivre les petits chefs-d’œuvre des talentueux xylographes méconnus ou oubliés du « Livre de demain ».

Claude Bureau

1Commissariat de l’exposition : David Descatoire, responsable des Archives municipales et Christian Fournier, collectionneur david.descatoire@fontenay-aux-roses.fr; christian.fournier15@gmail.com. Tous les autres acteurs de ce projet sont cités dans les remerciements du catalogue de l’exposition auquel on se référera.
2La majorité des xylographes du « Livre de demain » utilisait une gravure réalisée au canif sur des bois fruitiers durs, elles permettaient une mise en avant des à-plats et du contraste entre les noirs et les blancs, abandonnant les demi-teintes de la gravure du XIXe siècle qui était réalisée sur bois debout et imprimée directement.
3La dénomination de ce prix peut paraître étrange, en effet Gustave Doré, qui a été un très grand illustrateur, ne gravait pas lui-même ses illustrations. Il laissait le soin de xylographier ses dessins à plusieurs graveurs dont on retrouve les noms dans les planches, comme Paisan, par exemple.
4Curieusement je possède un des titres de la collection concurrente, « Le livre moderne illustré » éditée par J. Ferenzi & Fils qui a été illustré par le xylographe Ambroise Thébault, lauréat 1931 du Prix Gustave Doré dont la mention figure sur la couverture. Ce prix, j’en ignorais jusqu’à présent le motif découvert pendant la visite de cette exposition.

Notule bibliographique :
– Le très instructif et passionnant catalogue de l’exposition édité par les archives municipales de Fontenay-aux-Roses : « Le livre de demain : un patrimoine fontenaisien (1923-1947) », composé de quatre études sur la famille Bellenand, l’imprimerie Bellenand, la chronologie des parutions de la collection et une biographie de Jean Lébédeff.
– La monographie de Jean Étienne Huret « Le livre de demain de la librairie Arthème Fayard », 264 pages, parue en 2011, Du Lérot éditeur.
– L’article de Christian Fournier « L’aventure du livre de demain » paru en pages 14 à 19 du n° 54 -été 2023 de la revue « Mémoire d’images ».
– Sur le xylographe Morin-Jean, un des illustrateurs de la collection, un article de Christophe Comentale paru dans le n° 230 d’« Art & métiers du livre ».

Le fil de soi

« Fil de soi » rétrospective de Francine Minvieille
17 au 28 juillet 2023
Salle des Sapinettes 17450 Fouras-Les-Bains

Le titre donné à une exposition rétrospective, surtout si l’artiste lui-même préside à son agencement, est un bon révélateur de sa personnalité. Celui choisi par Francine Minvielle, allusif aux Parques de la mythologie grecque et ludique par homonymie, déroule le destin de cette gentille et affable bourlingueuse aux quatre coins du monde qui a posé ses pénates aux rivages maritimes charentais depuis dix ans. Ce fil elle le débobine de la mémoire de son père, rescapé d’un camp d’extermination japonais, à sa sortie de l’école des Beaux-Arts de Versailles à l’heure où certains s’endorment déjà sur la méridienne d’un fauteuil transatlantique. Elle, au contraire, cultive depuis et toujours ses multiples talents. Elle les a ordonnés – n’en perdons pas le fil – dans la petite salle lumineuse des Sapinettes qui jouxte la grande plage de Fouras en une trame où se mêlent plusieurs médias : l’écriture, la photographie, la peinture et l’estampe.

Une partie de l’exposition (Cl. Francine Minvielle)

Toutefois, l’estampe tisse maintenant une part prépondérante dans son travail. Les impressions d’encres sur le papier la passionnent. Elles lui servent surtout à rehausser son expression et non à la reproduire en multiples exemplaires. Comme elle l’affirme : « Il y a l’estampe, mon lien indéfectible avec la gravure que j’ai découverte sur le tard et qui ne me lâchera plus. Ici, dans les deux séries « Méandres » et « Fil de soi », il s’agit plutôt d’apposer dans l’encre un matériau et d’en recueillir l’empreinte sur papier. Ce matériau s’apparente à du textile qui est préalablement déchiré, effiloché et encré pour enfin imprimer la forme picturale souhaitée. Ces impressions sont réalisées sur d’anciennes couvertures de livrets japonais du XIXe siècle dont les écrits encore visibles, sont partiellement et volontairement camouflés. » On l’aura compris, le fil qui relie tous les travaux présentés ici trouve sa source dans le geste de la main qui écrit, dessine ou peint et dont les traces se transcrivent aussi en caractères typographiques dans des livres ou des coupures de presse. La peinture et le monotype viennent ainsi souligner, fixer ou effacer les souvenirs de tous ses discours intérieurs.

« Matricule 3307 » de Francine Minvielle (Cl. Francine Minvielle)

Parmi ceux-ci, celui de l’amour filial n’est pas des moindres. On le sent vibrer dans l’installation « Matricule 3307 » composée d’une quarantaine de feuillets mobiles choisis dans les mémoires écrits paternels. Ceux-ci dialoguent avec les surimpressions de l’artiste qui les révèlent, les subliment ou les occultent. Un livre d’artiste fabriqué en un unique exemplaire les accompagne et en reproduit en cinq monotypes l’essentiel. Comme beaucoup d’artistes d’aujourd’hui, Francine Minvielle transgresse les catégories où l’on clôt trop souvent les disciplines artistiques. Dans cette exposition, l’estampe en unica est devenu ce fil subversif qui court sur toute sa présentation comme sa peinture l’est sur ses kimonos de soie ou ses manipulations d’anciennes photographies. Elles brossent ainsi une sorte d’auto-portrait où les jours s’enfilent paisiblement sur les rivages du pertuis d’Antioche dans la trame de ses souvenirs.

Claude Bureau

L’art pompier

La lecture de cette biographie1 du peintre rochelais William Bouguereau (1825-1905) par Didier Jung, au-delà de la vie et de l’œuvre de cet artiste, est instructive à bien des égards sur les questions qui se posent aux praticiens contemporains. Malgré les siècles qui passent, celles-ci restent récurrentes. En effet, aux travers d’une documentation bien fournie et clairement exposée par l’auteur, se trouvent ici celles dont on débat toujours, souvent avec les mêmes passions, soit pour se faire connaître et reconnaître, soit pour avoir quelques pouvoirs sur le cours des choses. La commande publique est-elle nécessaire à l’éclosion des talents voire du génie ? Comment peut-on la répartir et à qui ? À qui réserve-t-on ou pas l’entrée dans les collections muséales ? Qui peut-il en décider et sur quels critères ? Faut-il suivre le goût du public, des collectionneurs et des ventes qui l’accompagnent ? Est-ce important d’aller chercher cette manne là où nichent les plus grandes fortunes pour écouler sa production ? Le public doit-il payer un droit d’entrée dans les expositions ou bien doit-on en laisser gratis l’entrée ? Comment peux-t-on et doit-on sélectionner les exposants : par quel jury, désigné et composé comment ? Est-ce légitime de laisser une place prépondérante aux lauréats d’antan ? Est-ce bien important d’y distribuer des prix – des médailles disait-on alors ? Comment faut-il accrocher les œuvres proposées : par ordre alphabétique des artistes ou par catégories ? Est-ce bien utile de proposer dans une même exposition des œuvres de style, de manière et d’inspiration totalement hétéroclites ? La mise à disposition aux artistes pour leurs expositions des palais de l’État ou de la République doit-elle être gratuite ou rémunératrice pour la collectivité ? Est-ce à cette collectivité propriétaire d’en fixer le règlement ou aux artistes eux-mêmes de le faire ? Etc. Etc.

Ces débats qui se renouvellent depuis régulièrement, William Bouguereau, primus inter pares des peintres pompiers, sommité artistique de la IIIe République y pris une part particulièrement active comme président de plusieurs institutions qui perdurent : le jury du Salon annuel des Beaux-Arts devenu en 1881 le Salon des artistes français2, la Fondation Taylor ou l’Académie des Beaux-Arts. Ses pouvoirs, ses honneurs, ses prises de position aux cours des différentes querelles qui les bouleversèrent ainsi que sa manière de peindre et son rejet têtu et opiniâtre des courants modernistes furent les causes de profondes inimitiés de la part de la critique française et de nombre d’artistes de l’époque.

« Nymphes et Satyre » (1873) de William Bouguereau (Cl. Clark Art Institute)

Professeur à l’École des Beaux-Arts et à l’Académie Julian, ses conceptions traditionnelles sur l’enseignement artistique peuvent encore nourrir les réflexions sur cet épineux sujet toujours actuel. Dès 1848 n’écrivait-il pas : «  L’habilité peut être acquise par l’étude, l’observation et la pratique. On peut l’améliorer par un travail assidu. Mais l’instinct artistique est inné. » (in page 208) Il persévère, expérience acquise, en 1885, lors de son discours au cinq académies réunies sous la Coupole pendant le quatre-vingt-dixième anniversaire de l’Institut de France : « J’estime que la théorie n’a pas intervenir d’une façon si tyrannique dans l’éducation élémentaire des artistes. C’est l’œil et la main qu’il faudrait exercer dans les années impressionnables de la jeunesse […] On peut toujours acquérir les connaissances accessoires qui concourent à la production d’une œuvre d’art, mais jamais – et j’insiste sur ce point – jamais la volonté, la persévérance, l’obstination ne réparent dans l’âge mûr l’insuffisance de la pratique […] Qui voudra tout apprendre dès le début, restera élève toute sa vie. » (in page 227) Malgré cette belle envolée rhétorique, cette conviction intransigeante que le dessin reste le maître primordial de la formation artistique, l’aveuglera dans son professorat quand il chassera Matisse de son atelier à l’Académie Julian en lui disant : « Vous avez grand besoin d’étudier la perspective. Mais avant tout, il faut apprendre à tenir un crayon. Vous ne saurez jamais dessiner ! » (in page 211). Ainsi, le dessin reste-t-il toujours pour lui le fondement de l’art pictural et de ses œuvres.

En automne 1905, devenu peintre multimillionnaire grâce à sa riche clientèle nord-américaine qui l’adule et parvenu au faîte des honneurs de la IIIe République, il a presque droit à des funérailles nationales avec la présence des corps constitués et des honneurs militaires. Cette gloire posthume est de courte durée. L’émergence de tous les courants modernistes et bientôt la guerre vont plonger, en France et en Europe, sa peinture trop bien dessinée, trop bien léchée et sans aspérité dans l’oubli et le purgatoire des tenants de l’art pompier. Les provocations de Salvador Dali, puis l’ouverture du Musée d’Orsay et le legs par ses héritiers de quelques unes de ses toiles susciteront encore quelque intérêt pour sa peinture en France. Cependant, au début du XXIe siècle, ce sont les États-Unis, réserve bien achalandée en toiles de Bouguereau, qui font grimper en flèche sa cote pour atteindre des sommes fabuleuses. À l’instigation de Frederik Ross, milliardaire du New-Jersey et amateur du peintre, une campagne de réhabilitation est entreprise avec la publication en 2010 du livre de Damien Bartoli et de F. Ross intitulé : « William Bouguereau, His life and Works », suivi par les mêmes auteur, dans un second tome, de son catalogue raisonné. Dans la foulée de cette campagne, Fred Ross fonde l’Art Renewal Center3 avec un site Internet entièrement consacré au réalisme classique et figuratif à la manière de Bouguereau. Dans ce site sont reproduites et consultables en ligne, avec d’autres, près de 445 de ses toiles sur ses 828 répertoriées ! Qui plus est, chaque année est organisé par Art Renewal Center3 un Salon de cette tendance picturale. Dotée de nombreux prix aux sommes alléchantes elles récompensent les meilleures artistes contemporains de cette manière.

« Cocooned » de Tina Spratt (Cl. Art Renewal Center)

Fort curieusement, à l’heure où la presse se fait les choux gras de l’IA, c’est à dire de l’intelligence artificielle numérique, capable paraît-il de rivaliser avec la créativité humaine et de réaliser des œuvres originales dans le domaine littéraire avec le logiciel ChatGPT, son alter-ego dans le domaine des images intitulé Midjourney prétend au même objet : créer des images originales grâce à l’intelligence artificielle. Prétentions qui suscitent des peurs millénaristes parmi les commentateurs. Qu’on juge d’abord des résultats obtenus avec ce type de logiciel en allant faire un tour dans le catalogue des images obtenues par ces outils numériques très sophistiqués4 avant de déclarer la mort des artistes manuels dont ces logiciels signeraient le trépas. Elles n’ont rien à envier à celles réalistes, bien léchées, classiques, à la manière de Bouguereau que propose Art Renewal Center, celles-ci peintes à l’huile, celles-là seulement constituées de pixels. Paradoxalement l’art pompier se poursuit ici avec ces technologies numériques comme certains voudraient qu’on se survive à soi-même grâce à ces mêmes technologies, en trans-humain ! Comme le chantaient naguère les rapins de l’École nationale des Beaux-Arts dans une chanson quelque peu égrillarde :
Un casque est une coiffure
Qui sied à la figure
Un casque de pompier
Ça fait presque guerrier
Ça leur donne des airs d’vainqueurs
Qui siéent pas mal à leur valeur
Sous ce casque brillant
Ils ont l’air épatant vraiment…
…les nouveaux artistes de l’art pompier. Non ! Non ! Celui-ci n’est pas mort !

Claude Bureau

 

1« William Bouguereau – Le peintre roi de la Belle Époque » de Didier Jung, 2014, 392 pages, 25 €, Le croît vif éditeur, ISBN : 978-2-36199-509-6.
2En 1890, une violente polémique éclate au sujet de l’acceptation à exposer des lauréats de 1889. Elle entraîne une scission de l’association des Artistes français et la fondation de la Société nationale des Beaux-Arts. Mais Bouguereau reste président des Artistes français.
3Art Renewal Center : https://www.artrenewal.org
4Midjourney : https://www.midjourney.com/showcase