La nature enluminée

Entrée du musée Bernard d’Agesci et affiche de l’exposition
(Cl. Gérard Robin)

Musée Bernard d’Agesci
26 avenue de Limoges 79000 Niort
21 juin 2024 au 12 janvier 2025

Un beau titre que celui de « La Nature enluminée », qui convie en cela à visiter la dernière exposition temporaire du musée Bernard d’Agesci de Niort. Ce soir du 20 juin, c’est le vernissage, avec une belle surprise, celle de la mise en avant de l’estampe. Près de 140 invités sont accueillis par Alain Chauffier, vice–président de la communauté d’agglomération du Niortais en charge de la culture, et par les commissaires d’exposition : Fabienne Texier, directrice par intérim des musées de la ville et experte en évènement muséal, et Jean Worms, naturaliste et grand bibliophile. Nous sommes dans le grand hall du musée, avec en cimaises, à l’opposé d’une grande verrière, les œuvres des élèves de l’École d’arts plastiques Pablo-Picasso, qui, sous la houlette de Cédric Neau, professeur de dessin et gravure, se sont inspirés des planches « Papillons et insectes » du peintre et décorateur Émile-Alain Séguy (1877-1951).

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Octave de Rochebrune

« Octave de Rochebrune… »
première de couverture du livre de Claire Guillermic1

Conférence et exposition
Château de Terre-Neuve – 85200 Fontenay-le-Comte
22 juin – 22 septembre 2024

Il est une personnalité du passé qui, ne serait-ce que par la pratique de l’estampe, mais aussi pour son vif intérêt pour le patrimoine, a laissé des traces profondes dans la mémoire culturelle vendéenne : Octave de Rochebrune. Un souvenir concrétisé à Fontenay-le-Comte par la demeure où il naquit, le 1er avril 1824, le château de Terre-Neuve, une belle bâtisse Renaissance qui aurait été construite à la fin du XVIe siècle par un compagnon d’Henri IV, Nicolas Rapin. Un lieu devenu propriété de la famille de Rochebrune, où, pour l’anecdote, l’écrivain Georges Simenon résida de 1940 à 1942.

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Journées de l’estampe

Une des allées de la place (Cl. Claude Bureau)

Place Saint-Sulpice 75006 Paris
3 et 4 juin 2024

Après la Fête de l’estampe, chaque 26 mai, les « Journées de l’estampe » de la place Saint-Sulpice sont un rendez-vous parisien à ne pas manquer. D’autant plus qu’en ce printemps 2024 particulièrement pluvieux elles se déroulèrent sous un ciel ensoleillé auquel les quatre évêques de la fontaine de la place ne sont peut-être pas étrangers. Une foule dense se pressait donc dans les allées de cette foire-exposition où l’on pouvait trouver sous chaque toile blanche de quoi satisfaire sa curiosité ou ses goûts dans la diversité des manières et des inspirations – quelquefois très proches d’une brûlante actualité – que propose l’estampe d’aujourd’hui, et sans doute de s’offrir là le tirage que son regard avait élu.

L’édition 2024 sera marquée certainement par un renouvellement et un rajeunissement des exposants, pour preuves, s’il en était besoin, de la vitalité de l’art de l’estampe. Se retrouvaient là avec les artistes stampassins, sous la protection des deux grandes tours devenues blanches qui signalent la place aux Parisiens et aux touristes, les institutions, les ateliers et les associations qui jouent un rôle dans la diffusion, la promotion ou la création de cet art. Sans pouvoir les citer tous ; on peut en signaler quelques-uns : le fidèle atelier-musée « ETR balistic » d’Arcueil, « Le bois gravé » qui présentait son dernier opus consacré à Jean Lodge, « Ombre et lumière » qui rassemble sculpteurs et graveurs dans l’exposition « Passerelle des arts », les ateliers d’art de la Ville de Paris, la société « Charbonnel » fournisseur d’encres, d’outils et de matériel pour gravure avec une petite presse en démonstration, Matthieu Coulanges devant le stand duquel un public toujours dense se pressait pour choisir ses outils faits main, etc.

Le stand de la Société des peintres-graveurs (Cl. Claude Bureau)

La « Société des peintres-graveurs », présidée depuis peu par Claire Illouz, tenait pour la première fois un stand place Saint-Sulpice. La société présentait au public son édition 2023. Il s’agit là d’une des plus anciennes associations stampassines. Fondée en 1889, comme l’explique sa secrétaire administrative, Claire Spinosi, elle édite chaque année trois estampes gravées par trois artistes choisis parmi ses quarante artistes membres titulaires au bénéfice de ses cent amateurs d’estampes membres honoraires et ce pour la modique somme de 260 euros de cotisation annuelle. Une occasion pour un amateur éclairé de se constituer au fil des ans une belle collection d’estampes. Pour en convaincre le public, outre l’édition de l’année, étaient accrochés pour les accompagner quelques tirages d’antan de premier choix.

Le stand d’Imagim (Cl. Claude Bureau)

Autre nouveauté de cette édition, l’absence de podium sur la placette centrale où naguère des présentations spectaculaires attiraient le public comme la grotte d’« Ava, femme Cro-Magnon » d’Erolf Totort ou la grande volière de « Carton extrême carton », par exemple. Plus modestement sur cette même placette un grand stand était consacré à « Imagim », un espace qui se veut, comme le précise Christian Massonnet : « …un creuset pour la création d’œuvres dans lesquelles l’image imprimée constitue une composante structurante et signifiante… »

La remise des prix (Cl . Violaine Fayolle)

Devant ce stand, Manifestampe tenait une grande table ouverte heureusement sous les rayons du soleil. Autour de cette table, le lundi en fin d’après-midi, le nouveau président de la fédération, Luc-Émile Bouche-Florin, remit, devant le jury composé de Marie Akar, Bérengère Lipreau et Claude Batisse, un large cercle d’amis, ainsi qu’un public réjoui, leur prix aux cinq lauréats de la bourse de la Fête de l’estampe : Claire Legal, Léa Guerchounow, Alexandre Otélé, Jeanne Romano-Cotelli et Narjis Sbai. Ce prix 2024, doté par Manifestampe et le « Géant des Beaux-arts » de 200 € et 300 €, était destiné à distinguer parmi les dossiers reçus d’une cinquantaine de candidats des jeunes et nouveaux talents stampassins. Ainsi ont été inaugurées ces deux belles journées de l’estampe tournées vers l’avenir.

Claude Bureau